Charles juliet
On ne peut réellement intégrer Charles Juliet dans aucun groupe, aucun mouvement littéraire précis : il ne s’est réellement impliqué dans aucun courant de son époque - bien qu’il ait admiré ou rejeté certains écrivains de ces courants.
À la fin des années 40, un mouvement littéraire se développe avec en particulier Jean-Paul Sartre et Albert Camus : l’existentialisme.
C’est à peu près l’époque pendant laquelle Charles Juliet commence à lire. Pourtant, il n’adhère pas à ce mouvement car pour les auteurs de celui-ci l’écriture est un moyen de démonstration alors que pour Charles Juliet c’est une aventure intérieure.
Le mouvement littéraire issu de l’œuvre d’Albert Camus, qu’il a appelé le mouvement de l’absurde, se caractérise par un questionnement sur l’acte d’écrire et par une théorie qui est la suivante : l’homme révolté se différencie de l’homme solitaire (que Camus définie comme absurde) par le fait qu’il fait partie d’un groupe, d’une action collective qui justifie la fraternité et le service des autres.
Charles Juliet admire Camus ; il prend exemple sur lui pour ce qui est du questionnement littéraire.
Alors que Charles Juliet se met à écrire, en 1957, la littérature doute de plus en plus d’elle-même : on entre dans une période pendant laquelle de nombreux auteurs vont, sans pour autant créer réellement un mouvement littéraire, émettre de grands doutes quant à la forme traditionnelle du roman. C’est ce qu’on appelle le Nouveau Roman. Notamment, Nathalie Sarraute écrit en 1950 « L’ère du soupçon », devenu la référence pour les auteurs de cette grande remise en cause.
Charles Juliet participe à sa manière à cette méfiance envers le roman : pour lui, écrire est une recherche. En outre, il avoue admirer plusieurs des auteurs de ce mouvement comme Nathalie Sarraute, Claude Simon ou Marguerite Duras (qui tout comme lui ne vit que pour écrire).
Au cours des années 60, le poète Raymond Queneau et le mathématicien François