Charles perrault
C'est un texte du 17ème siècle. Ce conte est une sorte de fable avec une portée morale. Il illustre le genre merveilleux. Contrairement au genre fantastique où l’intrusion pose un problème, le surnaturel ne provoque aucune surprise. Les personnages considèrent les fées comme faisant partie de leur univers. La problématique est la situation initiale. On peut donc y reconnaître le schéma minimum du récit, avec une situation initiale en déséquilibre. Il y a ensuite la situation intermédiaire avec une série de péripéties. Enfin, une situation finale va combler le manque initial, ce qui va restaurer un équilibre.
I / La situation familiale exposée dans le premier paragraphe
a) Caractéristiques des personnages féminins :
On a affaire ici à un trio de personnages féminins dans une situation déséquilibrée, car la mère aime la fille aînée, et rejette la cadette. Il n’y a pas de personnages masculins (le père est décédé et la cadette lui ressemble). Ce trio fonctionne d’une manière déséquilibrée, car la mère a une relation narcissique (admiration de sa propre personne) avec sa fille aînée ( « qui la voyait, voyait sa mère » : chiasme). Le chiasme révèle la relation entre la mère et la fille, l'une est le reflet de l'autre, elles ont les mêmes caractères. Elles sont unies par l’emploi du pluriel, alors que l’on parle de la cadette au singulier. La ligne 5 annonce que la fille aînée ne pourra vivre avec personne. Cette situation narcissique et le mauvais caractère des deux personnages les condamnent à la solitude. Le modèle d’identification de la fille cadette est son père. Ce dernier représente l’altérité (l'autre par excellence). L'aînée reste enfermée dans sa propre image. Dans l’introduction du conte, on a une famille féminine, et à la fin on a une famille masculine. La fille cadette va donc changer de famille, et le roi va peut-être devenir un père de substitution. Elle a deux qualités morales : la douceur et l’honnêteté. Elle possède aussi