Charli
Shopping
LE SHOWROOMING, ATOUT DIGITAL DES MAGASINS
Le showrooming est la bête noire des enseignes. Ce lèche-vitrines qui mixe visites en boutique et visites en ligne semble pourtant inéluctable. Synchroniser les canaux est ainsi devenu obligatoire pour séduire et fidéliser les consommateurs. Car le digital sert in fine le point de vente.
Amelle Nebia
Repères
Starbucks Invente la vente flash virtuelle
L’expression “early birds” est issue du jargon marketing universitaire. Elle désigne le mécanisme du bonus de précocité ou “prime aux premiers clients”. C’est aussi le nom que la chaîne américaine Starbucks a donné à l’une de ses applis matinales. On la télécharge et elle nous réveille. Ensuite, on dispose d’une heure pour se rendre dans un des salons de café Starbucks et obtenir son café moins cher. On peut imaginer une extension de cette appli Early Birds aux fins de séries, aux lancements produits, aux nocturnes… Cette vente flash démarrée virtuellement et qui se matérialise physiquement relance le nécessaire débat de la géolocalisation appliquée à la proximité.
«E
nviron 8 % des acheteurs sont, aujourd’hui, des showroomeurs, explique Claire Koralewski, nouvelle directrice générale de FullSIX Retail. Et ce chiffre va augmenter ! » Si le Ropo (NDLR : Research on line-purchase off line, mais aussi Research off line-purchase on line) ou showrooming inquiète les magasins, le phénomène est installé et il vaut mieux composer avec. C’est ce qu’annonce l’Observatoire du Ropo, qui a rendu publics les résultats de la deuxième vague de son baromètre pendant l’été (1). Dans une société où l’accès à l’information et aux produits semble illimité, le consommateur trouvera tôt ou tard l’article qu’il recherche. En bas
de chez lui, près de son bureau ou sur le Net, il finira par se le procurer. « Aujourd’hui, en France, on compte 85 % de shoppers cross canal, poursuit Claire Koralewski. » C’est particulièrement vrai pour les enseignes qui recueillent