Charlie chaplin le dictateur
I. La fin de charlot, le début d'Hynkel
Le Dictateur est le film de la rupture pour Chaplin dans la mesure où il abandonne son personnage de Charlot connu et adulé dans le monde entier depuis un quart de siècle pour prendre les traits d’un barbier juif. Rupture également avec le cinéma muet car Le Dictateur est le premier film parlant de Chaplin.
Le barbier, qui reprend à quelques détails près le costume de Charlot, se trouve une nouvelle fois le héros d'un combat à la David et Goliath, que mimait à l'heure du sermon le Charlot du Pèlerin. Ce prêche annonçait le discours final du Dictateur.
Le barbier juif est un lointain cousin de Charlot qui aurait perdu son insouciance et son universalité.
Si le personnage d’Hynkel renvoie naturellement à Hitler, son comportement, loin d’être une simple parodie, nous rappelle étrangement le Charlot des débuts, dont il retrouve la méchanceté et la hargne (quand par exemple il arrache à Herring ses médailles) , ou les pulsions animales (quand il se jette sur sa secrétaire). Hynkel, c’est plus Charlot qu’Hitler.
Le décalage entre le caractère de l'homme Hynkel celui de Hynkel dictateur est encore plus flagrant. C'est peut-être parce qu'il était lui-même acteur que Chaplin a remarqué toute la dimension dramaturgique de la personne de Hitler. On apprend dans le documentaire déjà cité (The Tramp and the Dictator) que Chaplin considérait que Hitler était un bon acteur.
Dans le film Hynkel suspend les persécutions contre les juifs pour obtenir de l’argent du banquier juif Estein (tout comme Hitler a fait avec les Rothschild).
Les juifs sont cantonnés dans les ghettos ils subissent les violences des bandes armées. Ceux-ci inscrivaient le mot « juif » sur les vitrines de magasins pour dissuader les gens d’acheter dans ceux-ci. Le barbier est envoyé dans un camp de concentration. Hitler était tout pour que les juifs soient ruinés et quittent le pays.
Parallèle entre gangster de New