Pour analyser l’extrait dans lequel Fabrice est en prison, je ferai usage de la méthode structurale. Cette méthode permet de décortiquer le système linguistique qui crée l’environnement d’oppositions de cet extrait. Pour disséquer le tout, je ferai appel à la sémiotique et à la sémiologie, soit la théorie des signes et l’étude des conditions de signification et des relations de sens. Elles me permettront d’établir les relations entre les mots utilisés dans l’extrait et d’en extraire le système linguistique en lien avec l’isolement, la proximité, les non-dits et la réciprocité. La méthode structurale provient de la théorie structuraliste, dont Roland Barthes est un des théoriciens, et elle étudie «les lois selon lesquelles les signes se structurent ou s’organisent. » C’est de Jakobson et Lévi-Strauss qu’est née l’analyse structurale en France et il s’agit d’une théorie qui traverse toute les disciplines . Un des postulats principal dans l’histoire du structuralisme – qui sera d’ailleurs éprouvé dans la prochaine analyse – est que «le sens n’est possible que dans un système, un mot ne signifie rien en tant que tel, le sens est relationnel ».
Je me propose de traiter, à l’aide de la méthode structurale, du système d’opposition entre l’isolement de Fabrice et de Clélia et le rapprochement qu’ils vivent à la fois. Dans un premier temps, je ferai le relevé de ce qui forme une isotopie de l’isolement dans l’extrait et j’opposerai l’emprisonnement de Fabrice au reste du «monde». Dans un deuxième temps, je montrerai comment Fabrice et Clélia existent dans un système qui les rapproche tout en les éloignant.
Premièrement, on relève plusieurs indices dans cet extrait qui témoignent de l’isolement psychologique et physique de Fabrice. On note qu’ « […] il restait complètement inaccessible […] » et qu’ « […] il était au désespoir […] ». L’extrait est parsemé d’indices linguistiques qui se lient pour créer un système langagier d’éloignement, de solitude et