Chateaubriand
L’ouvrage Les Mémoires d’outre-tombe est commencé entre 1803 et 1809 ; il fut souvent interrompu par la vie mouvementée de Chateaubriand et il le reprendra toujours avec plaisir. Il est probablement finit en 1841. Et Chateaubriand en fit des lectures chez Mme Récanier. Même s’il commence à publier son œuvre pour payer ses dettes dans l’année avant sa mort il les a écrites pour après sa mort.- C’est un essai d’autobiographie, il veut se faire connaître mais contrairement à Rousseau, il n’a pas fait apparaître l’aspect médiocre de son existence. Malgré tout, il y fait son éloge, se peignant comme le héros d’un roman lyrique.- Un essai d’histoire contemporaine : il ne paraît connaître de l’histoire que celle où il a joué un rôle dont il exagère l’importance. Son orgueil et son imagination déforment souvent la réalité. Cet ouvrage est un beau témoignage de cette époque même si ce n’est pas un guide sûr pour les historiens.- Style de Chateaubriand : c’est son œil qui dirige son travail beaucoup plus que son esprit. C’est sa vision qui nous intéresse plus que sa réflexion -> « au bout de chaque avenue apparaît l’image en perspective sur son piédestal » -> extrait de « Promenade – Apparition de Combourg ». Avant d’évoquer Combourg, Chateaubriand se plaît à présenter ce souvenir déterminant du chant de la grive : - C’est cet événement qui l’a amené à reprendre l’écriture de Les Mémoires d’outre-tombe abandonnée depuis quelques années.- Car il décrit le phénomène de la mémoire affective qui déclenche le récit rétrospectif de sa jeunesse qui ouvre la voie à Proust.Annonce des axesNous verrons comment, dans ce texte, s’exprime le rapport de Chateaubriand avec le temps : I- Mélancolie que ne fait pas disparaître II- La magie du souvenirIII- Une méditation sur le temps.Etude méthodiqueI. La mélancolie de l’écrivain a- Le thème du déclin- approche de la fin (fin jour + fin nature ? mort « ce que je serai devenu »)- métaphore finale (gradation ? déclin ? achèvement