I. Les chefs d’œuvre légués par nos ancêtres peuvent paraître dépassés et leur culte excessif
1. Certains ont vieilli et ne sont plus immédiatement accessibles à nos contemporains
a) langage qui a vieilli (langue précieuse du XVIIème s, Corneille, Racine)
b) les idées, les connaissances (Le Cid, La Princesse de Clèves, Andromaque)
c) leur esthétique ( la symbolique des cathédrales, les règles des trois unités au théâtre) 2. Les œuvres contemporaines sont plus en accord avec notre vision du monde et notre conception du beau
a) elles sont l’expression d’une réalité qui change vite alors qu’autrefois les modes de vie et de pensée évoluaient peu. (peinture abstraite, poésie surréaliste, nouveau roman de Butor, Robbe-Grillet, musique sérielle de Pierre Boulez)
b) elles peuvent davantage répondre à nos questions : l’aliénation de l’homme, sa perte de repères (Kafka, La Métamorphose, Camus, L’Etranger)

3. leur étude ne doit pas détourner des productions contemporaines
Le conformisme du goût conduit à rejeter toute nouveauté : en peinture, rejet des impressionnistes au profit de la peinture officielle présentée dans les Salons, en architecture les concepts d’un Le Corbusier, en littérature, au XIXè s les romans naturalistes de Zola honnis des contemporains qui admiraient Balzac. Or, certains sont aujourd’hui considérés comme des artistes de grand renom.

II. Pourtant les chefs d’œuvre du passé ont encore un rôle essentiel à jouer dans nos vies
1. Ils sont l’expression la plus aboutie du génie humain de siècle en siècle. Nous devons les préserver pour nous situer dans le temps, nous inscrire dans une histoire dont nous sommes dépositaires. C’est pourquoi ils sont inscrits au Patrimoine de l’humanité : pyramides de Gizeh en Egypte, palais de Taj Mahal en Inde.

2. ces œuvres majeures ont inspiré les générations futures et permis l’éclosion d’autres chefs d’œuvre : la culture antique (Horace, Pindare) pour les poètes de la Renaissance (Ronsard, du Bellay) et pour les