Cheikh diop
Sylvère Ndayambaje Expert en Questions de Défense et de Sécurité, Stratégie, Gestion des Conflits et des Catastrophes
La guerre est la chose la plus horrible qui ait pu arriver à l’humanité. Elle cause des dégâts et des souffrances insupportables pour la conscience humaine. Mais en même temps, elle est un phénomène rattaché au rayonnement des empires et des Etats depuis des siècles. C’est pour cette raison qu’il est quasiment impossible d’envisager son interdiction absolue. A défaut donc de l’abolir, l’humanité a néanmoins pensé à atténuer ses effets dans la mesure du possible. C’est dans cette optique qu’a été crée les règles du Droit International Humanitaire. L’existence du droit Humanitaire est de ce fait liée aux conflits armés, et il a pour but d’humaniser les pratiques guerrières et de protéger l’être humain même dans les situations les plus extrêmes. Le droit humanitaire a été crée au 19 ème siècle et pendant longtemps, il s’est limité au peuple européen et plus tard dans d’autres parties du monde. L’avènement de la première guerre mondiale a permis de la diffuser dans toutes les parties du globe. Cette universalisation n’a pas trop déstabilisé les normes du droit de la guerre au départ, mais depuis la chute du mur de Berlin et la fin de la guerre froide, les conflits ont pris une autre physionomie qui rompt complètement avec la situation originelle de ce droit. En Afrique principalement, les conflits ont pris des formes très variées et complexes, ce qui met à mal l’application des règles du Droit Humanitaire et amène à se poser des questions sur la pertinence de ce corps de règles dans les conflits internes en Afrique. Les nouveaux conflits africains permettent-ils au Droit Humanitaire de jouer pleinement son rôle ? Le droit des conflits armés ne rencontre-t-il pas des difficultés dans la mise en œuvre de ses règles les plus