Cheque sans provision
Le «chèque sans provision» a toujours été considéré comme un délit au Sénégal. L’article 39 du code pénal sénégalais définissait, en effet, le chèque comme étant un instrument de paiement «payable à vue». «Le chèque présenté au paiement avant le jour indiqué comme date d’émission est payable le jour de la présentation», poursuit, l’article 40 du code pénal. Ce qui veut dire que dès qu’on libelle un chèque à l’ordre de quelqu’un, dès qu’il se présente à la banque, il doit automatiquement être payé. Si le chèque est rejeté, l’émetteur du chèque est automatiquement passible du délit «d’émission de chèque sans provision». Partant de cette définition du code pénal, le «chèque de garantie», une pratique courante dans le milieu des affaires, n’était pas accepté par la loi. Ainsi, comme le droit pénal est d’interprétation restrictive et que l’article 39 dispose que le chèque est payable à vue, dès qu’une personne était traduite en justice, elle était immédiatement condamnée si elle avait émis un chèque qui est revenu impayé. Les personnes qui sont tombées sous le coup de cette loi sont nombreuses. Mais ces dispositions du code pénal ont été abrogées.
L’intention de nuire est désormais recherchée
L’article 2 de la loi uniforme n°2008-48 du 03 septembre 2008 (une loi votée par l’Assemblée nationale le vendredi 25 juillet 2008 et adopté par le Sénat le vendredi 22 août