Chocs pétroliers et récessions : l’épreuve de vérité pour les politiques économiques
(tiré des « politiques économiques au XXe siècle » de Jean Paul Thomas)
Un Choc déconcertant :
1973 : le prix du pétrole est augmenté par 13 : c’est une rupture brutale qui ne permet pas une stratégie d’ajustements progressifs classique.
1979 : deuxième coup : augmentation rapide à nouveau qui met K.O les pays qui venaient à peine de se remettre du premier coup.
Le désarrois est d’autant plus grand que le choc est paradoxal : c’est à dire qu’on assiste à la fois à de l’inflation et à de la déflation.
Pourquoi de la déflation ? Parce que les investissements productifs des entreprises baissent. En effet elle doivent maintenant consacrer plus d’argent pour acheter du pétrole. Le recours aux artifices Keynésiens sont désormais inadaptés : les politiques doivent se résoudre à répercuter cette restriction de la demande intérieure. La déflation est inévitable, malgré la consommation croissante des pays de l’OPEP.
Pourquoi l’inflation ? A cause d’un effort généralisé de reporter sur l’autre la charge nouvelle. La hausse des coûts énergétiques est multipliée par la course des prix et des salaires (sauf Allemagne et son orthodoxie budgétaire). Le déséquilibre entre exportations industrielles et importations se généralise : détérioration du taux de change et endettement ne font rien pour améliorer la situation.
Les voies sans issues :
Les anciennes recettes échouent.
Contre la déflation => soutien de la demande intérieurE par la dépense budgétaire et le crédit, mais la création monétaire ne fait qu’aggraver les déséquilibres. En France : politique de bas crédits quasi improvisée : les entreprises augmentent les salaires plus vite que l’inflation pour payer la paix sociale
= cela pèse énormément sur les budgets
Les instruments keynésiens ont été utilisé trop longtemps et sont ici inefficaces.
Deuxième voie : payer le déséquilibre