Chocs pétroliers
Les chocs pétroliers, et avant tout celui de 1973 qui va dès lors organiser différemment les échanges commerciaux, sont le retour à la crise économique qui semblait contrôlée tellement 1929 et ses années de labeur avaient fait naître une reprise idéale. A partir de 1973 les faillites d’entreprise augmentent en nombre, des usines ferment, le chômage croît, le commerce mondial régresse. La crise économique considérée un temps comme la simple turbulence d’une économie prospère, remet en mémoire, les années noires de la grande crise de l’entre deux guerres. Elle s’inscrit désormais dans la longue durée des grandes vagues de prospérité et de dépression. Si les économies capitalistes sont touchées de plein fouet (I), la récession des économies planifiées et du tiers monde est immédiate (II). Le choc pétrolier de 1973 aggrave une crise désormais mondiale (III).
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I. Les économies capitalistes sont touchées de plein fouet : Le quadruplement du prix du pétrole décidé par l’OPEP entre la fin de 1973 et le début des années 1974, est la conclusion d’un long mouvement de prospérité, dont les mécanismes avaient commencés à se détériorer dès le milieu des années 1960 (tassement de la hausse des profits, accélération de l’endettement, ralentissement du chômage, accélération de l’inflation..). On assiste à un essoufflement du système productif. Le taux de profit industriel, qui est la base de l’investissement économie de marché se trouve contrecarré en raison notamment du coût de la révolution technologique et aussi du prix des matières premières. Ainsi les gains de productivité sont de plus en plus difficiles à dégager. Parallèlement la saturation du marché de consommation a constitué un autre frein pour l’expansion. Les secteurs rentables de l’économie étant moins nombreux, les excédents se sont accrus régulièrement. Les effets négatifs de la détérioration des entreprises ont pu être enrayées par l’expansion