CHOIX DE LA STRUCTURE FINANCIERE
Avant 2002, la problématique de la structure financière des entreprises faisait l’objet de 2 théories principales : la théorie du financement hiérarchisé et la théorie du compromis optimal.
La première, celle du financement hiérarchisé, explique que l'entreprise suit une hiérarchie des financements précise, dictée par la nécessité de fonds externes.
La deuxième, la théorie du compromis, avec la prise en compte de la fiscalité et des coûts de faillite suggèrent l'existence d'un ratio optimal de dette (Target Ratio).
En 2002, Malcolm Baker et Jeffrey Wurgler publient un article intitulé Market Timing and Capital Structure et donnent ainsi un nouveau cadre théorique à la problématique de la structure financière des E/ses. Ce cadre est référencé sous l’appellation « Market Timing Theory of Capital Structure. » Selon ces auteurs, le choix d’une structure financière est avant tout guidé par la volonté des dirigeants de « timer » le marché, c'est-à-dire d’un comportement opportuniste des dirigeants, qui consiste à émettre des actions lorsque le marché est favorable et les racheter ou contracter des dettes lorsque les conditions de marché sont défavorables. En conséquence, les variations du prix des actions influencent la structure financière des entreprises. Cette théorie est principalement basée sur l’existence de « fenêtres d’opportunité » sur les marchés financiers (Huang et Ritter, 2005).
1. La théorie de market timing
a. Définition
On entend par « Market timing » ou « opération d'arbitrage sur la valeur liquidative »: l'opération consistant à tirer profit d'un éventuel écart de cours (valorisation).
Une idée simple est que la structure financière d'aujourd'hui d'une entreprise résulte, non d'un choix conscient d'un ratio dettes / capitaux propres cible (Opler et Titman 1996, Fama et French 1997), mais de l'accumulation de décisions