Christine de pisan
Christine de Pisan est née à Venise en 1364. Son père, Tomasso da Pizzano est astrologue et médecin. Sa mère est fille du médecin Tomasso Mondini. Grâce à son père, proche de Charles V, elle aura accès à l’éducation des jeunes filles nobles et suivra les cours que son père dispense à ses deux frères. Elle est vraisemblablement versée en grammaire, dialectique, astronomie, arithmétique, géométrie, musique. Avide de lecture elle étudiera l'histoire, la philosophie, la mythologie, parle italien, français et latin. Cela fait d'elle une exception à une époque ou l'éducation plus élitiste est essentiellement réservée au sexe fort. La majorité des filles reçoivent un enseignement de leur mère, filage, broderie, cuisine et tout ce qui concerne la religion. L’enseignement supérieur s’ouvrira aux femmes 1861, avec Julie-Victoire Daubié, bachelière à la Faculté des lettres de Lyon, celle de Paris lui avait fermé ses portes. En 1379 elle épouse Etienne de Castel (notaire royal), dont elle aura trois enfants. 1380, Charles V meurt, Charles VI, différent de son père sur le plan culturel, est obligé de diminuer son mécénat. En 1389 son père et son mari décèdent. la situation financière de Christine est critique, Etienne n’ayant pas grandes ressources ne lui laisse rien. A 25 ans, veuve avec à sa charge trois enfants, sa mère, ses frères et une nièce. Pour faire face à des procès pour dettes elle opte pour l'écriture. Pièces lyriques et ballades vont connaitre le succès. Elle rédige des études philosophiques, politiques, moraux, militaires. Militante en faveur des femmes en littérature. Christine de Pisan n'est pas la féministe avant la lettre : si elle prône une éducation égale pour les filles et les garçons, en même temps elle réalise le destin de la femme dans le