Christine de pisan
Christine de Pisan
Eléments biographiques Christine de Pisan naît à Venise vers 1363. Son père, médecin et astrologue est appelé à la cour de France par Charles V. Elle grandit donc en France, et côtoie la cour du roi.
A l’âge de 15 ans, elle est mariée à un homme qui décédera 10 ans plus tard. Christine devient donc veuve à 25 ans, elle a trois enfants. Fait rarissime à l’époque : elle ne se remariera pas, alors qu’une femme seule ayant des enfants est le plus souvent condamnée socialement. Cela va la contraindre à trouver un moyen de subsistance, non seulement pour elle et ses enfants, mais aussi pour sa mère, ses frères et plusieurs parentes. Ce moyen, ce sera l’écriture.
Elle n’écrit qu’en français, à un rythme effréné, le plus souvent des œuvres de commande notamment pour Charles VI. Elle exécute également des travaux de copiste (avant l’invention de l’imprimerie), qui sont étonnamment plus lucratifs à cette époque que l’écriture. Sa production littéraire est considérable. Parmi ses ouvrages majeurs, on peut citer la Cité des dames et le Livre des trois vertus.
Elle est aussi active dans le champ de la polémique littéraire et combat l’antiféminisme, en analysant notamment les causes de la misogynie montante des 14e et 15e s. C’est une femme engagée.
A partir de 1418, ses enfants établis, Christine de Pisan se retire dans un couvent. A 66 ans elle connaît une nouvelle veine d’écriture en faveur d’une femme qui symbolise alors toutes ses aspirations : Jeanne d’Arc. Elle mourra en 1430, avant de connaître la fin tragique de sa nouvelle muse. Ce texte, écrit entre 1390 et 1400, est l’un des nombreux poèmes qui constituent l’œuvre foisonnante de Christine de Pisan. Cette poétesse fut l’une des premières femmes à vivre de sa plume et son génie a marqué la littérature du Moyen-Age. Il se déploie ici dans un court poème, qui a été édité dans un recueil intitulé « Rondeaux », ce qui nous donne une première indication