Chronique mai 68
22 mars : le bâtiment administratif de la faculté de Nanterre est occupé, c'est la naissance du mouvement de 22 mars animé par Daniel Cohn-Bendit.
1er mai : Pour la première fois depuis 1954, manifestation autorisée à Paris : défilé commun CGT,PCF (Parti Communiste Français) ,PSU (Parti Socialiste Unifié), de la République à la Bastille. Lancement du journal La cause du peuple (aujourd'hui Libération) .
2 mai : Incendie dans les locaux de la FGEL (fédération des groupes d'études de lettres, affilié à l'union nationale des étudiants ) à la Sorbonne et incidents avec la police à la faculté des lettres de Nanterre, les cours sont suspendus par le doyen.
3 mai : Meeting dans la cour de la Sorbonne contre l’incendie des locaux de la FGEL, la fermeture de la faculté de Nanterre et la convocation des étudiants nanterrois devant la commission disciplinaire. Alors qu’un cortège d’Occident ( mouvement politique français d'extrême droite ) menace d’arriver, intervention de la police. La Sorbonne est évacuée. Les étudiants se mobilisent en scandant «CRS = SS». Premières interpellations, premières manifestations (« Libérez nos camarades »), premiers gaz lacrymogènes, premiers lancers de pavés et premières barricades à Paris dans le Quartier latin. En tout, la police effectue près de six cents interpellations. 4 mai : Appel à la grève illimitée de l’UNEF et du SNESup( syndicat nationale de l'enseignement supérieur). Suspension des cours à la Sorbonne. 5 mai : Condamnation de quatre manifestants du 3 mai à de la prison ferme. 6 mai : Grèves et manifestations dans de nombreuses universités. Comparution de Daniel Cohn-Bendit et de sept autres étudiants nanterrois devant la commission disciplinaire de l’université de Nanterre.Nouvelles manifestations à Paris (le matin dans le Quartier latin, le soir à Denfert-Rochereau; dans le 14e arrondissement ), et nouveaux affrontements violents avec la police, qui procède à plus de quatre cents