Chronique d'une mort annoncé
A défaut d'être une véritable enquête, ce récit se présente comme un retour sur les événements ayant conduit à un meurtre commis bien des années plus tôt.
Alors que dans un petit village colombien, la célébration des noces d'Angela Vicario et de Bayardo San Roman bat encore son plein, le jeune marié se rend compte que son épouse n'est plus vierge.
Il décide de la renier et de la ramener chez sa mère. La honte pèse alors à ce point sur les Vicario que les jumeaux de la famille décident d'assassiner celui à qui l'outrageuse défloraison doit être imputée. Angela a désigné à ses frères Santiago Nasar.
Les frères Vicario se mettent en tête de retrouver le jeune homme et de l'assassiner afin de rétablir l'honneur de leur soeur et de toute la famille, dessein dont ils sauront faire profiter le village entier.
Pendant ce temps, Santiago Nasar est loin de se douter que l'on projette de l'assassiner. En fait, tout le monde est au courant sauf lui...
Voici un récit pour le moins troublant et ...consternant! Le narrateur est retourné dans son village d'enfance afin de compléter ses souvenirs des témoignages de la famille et des proches de Santiago Nasar.
Le but du narrateur est moins de rendre hommage à un ami que de pointer l'aspect "rocambolesque" de sa disparition. Non seulement Santiago Nasar était bien le seul à ignorer qu'il allait mourir (et encore moins à soupçonner la raison pour laquelle il serait assassiné) mais en plus, il n'est absolument pas certain, comme le laisse entendre le narrateur, que le jeune homme fut effectivement coupable de ce dont on l'accusa.
" Elle avait à peine hésité à prononcer le nom. Elle le chercha dans les ténèbres, elle le trouva du premier coup d'oeil, parmi tous ces noms qu'on peut confondre, aussi bien dans ce monde que dans l'autre, et elle le cloua au mur,