Chut
C'est en comparant des inscriptions de la pierre Rosette que Champollion a découvert le secret des hiéroglyphes. La découverte de cette pierre est rattachée à l'une des pages les plus glorieuses, intellectuellement parlant, du règne de Napoléon Bonaparte : la Campagne d'Egypte (ou Expédition d'Egypte).
La pierre de Rosette ne doit pas son nom à une quelconque Rosette qui l'aurait baptisée, mais tout simplement à la ville de Rosette, située dans le nord de l'Egypte, non loin de la ville d'Alexandrie. C'est en déblayant un des terrains de la ville, anciennement occupée par une forteresse arabe, que des soldats de Bonaparte distinguent une pierre grise de belle dimensions. En retirant la pierre des décombres, les soldats, sous la direction de Pierre François Xavier Bouchard, découvrent que cette pierre est gravée d'un texte en trois caractères différents : des hiéroglyphes, des caractères inconnu et du grec. Bouchard a fait porter cette pierre à l'écart, ce qui lui à permit de la dépoussiérer et de l'étudier de plus près.
La pierre de Rosette mesure plus d'un mètre de hauteur (114 cm) et pèse 762 kilos. Il lui manque la partie supérieur (une partie importante des hiéroglyphes) et le coin inférieur droit.
Les savants découvrirent assez vite que les trois types de caractères gravés sur la pierre sont des des hiéroglyphes, des caractères démotiques (hiéroglyphes écris en lettres cursives) et des caractères grecs. Le texte grec dit qu'il s'agit d'un décret qui "sera inscrit sur des stèles de pierre dure, en caractères sacrés, indigènes et grecs" et sera dressé à l'entrée des temples. Les savent comprennent donc très vite qu'il s'agit d'un décret bilingue (durant la période de l'occupation grecque de l'Egypte tous les textes importants devait être rédigés dans les deux langues) et que le texte, dans chacune des écritures, est identique.
Les savants se disent qu'il sera peut-être possible de comprendre les hiéroglyphes.