Cinéma
Séquence 1 : intérieur/dans un camion
Le bruit du moteur est puissant. Du foin est éparpillé sur tout le sol de l’intérieur du camion. Une grande silhouette apparaît dans tout ce foin. Celle-ci est allongée et bouge à peine, la tête enfouie dans les épaules.
Séquence 2 : extérieur/jour
Les deux pans du coffre du camion blanc non immatriculé s’ouvrent, la poignée étant tirée par deux mains velues et fortes. Au milieu du foin en pagaille, le bout d’une chaussure blanche dépasse. Les deux mains velues attrapent ce pied et tire d’un coup sec, faisant alors apparaître un jean bleu clair et troué au genou, puis un autre coup sec et voilà la silhouette tirée hors du camion.
L’homme à terre a un visage ferme et les traits fatigués. Ses cheveux bruns et bouclés sont emplis de foin. L’homme porte une main à ses yeux qui se plissent, car éblouis par le soleil qui renvoie une forte luminosité. Il se frotte les yeux avec sa main de façon particulièrement exagérée.
Debout devant cet homme, trois grands hommes aux épaules carrés ont les yeux rivés sur lui. Il redresse son torse et se relève sans l’aide de ses mains, seulement par une pression de jambes. Il est donc désormais debout face à ces trois hommes, et lui a les épaules beaucoup moins dessinées. Il se baisse pour faire une référence de façon burlesque. Puis, il s’avance vers eux, en écarte deux pour se frayer un chemin. Il siffle, et se met à marcher d’un pas déterminé dans la direction opposée au camion. Les trois hommes le suivent du regard. L’homme, qui a maintenant les autres hommes dans le dos, arrête son sifflement, tourne la tête vers eux pendant cinq secondes, émet un haussement d’épaules et, toujours avançant un pied devant l’autre, se remet à siffler.
Séquence 3 : extérieur/jour
L’homme est seul sur une route droite goudronnée, il avance d‘un pas régulier. L’espace est désert. Le fond du paysage est fait de collines surélevées