Dans la citation « Aie le courage de te servir de ton propre entendement », trois expressions forment le sens global de la phrase : « courage », « servir » et « entendement ». Dans le contexte, le courage désigne à la foi la résolution permettant de supporter ou d’affronter avec bravoure certains dangers, ainsi que l’énergie fournie dans la réalisation d’une entreprise. « Servir » à l’infinitif représente l’usage. Quand à l’entendement, il s’agit de l’intelligence, de la pensée, de la faculté de comprendre et de concevoir. Hormis ces termes, on note la présence du verbe « avoir » à l’impératif. Il exprime ainsi un ordre ou un conseil mais aussi une possession. De plus, cette phrase est à la seconde personne du singulier, ce qui signifie qu’elle s’adresse au lecteur. L’adjectif « propre » qualifie « l’entendement » du lecteur. Il représente ainsi la pensée saine du destinataire, non souillée par celle d’autrui. Ainsi cette expression invite le lecteur à penser par lui-même. L’impératif, présent par le verbe « avoir », ainsi que l’utilisation du mot « courage », laisse à penser que cette phrase semble être un slogan révolutionnaire écrit dans le but de défendre l’idée d’un progrès de l’humanité.
Par cette citation, Kant partage son vœu d’une progression intellectuelle de l’humanité, mais en quoi représente t’elle l’idéologie des Lumières ? C’est ce que nous étudierons dans un second temps. Les principaux combats des Lumières trouvent un sens dans la citation de Kant. En effet, les philosophes ont lutté contre l’obscurantisme en dénonçant la superstition, le fanatisme, l’intolérance et donc, la manipulation et l’ignorance. Ils se sont opposés aussi à la censure en défendant la liberté d’expression et ils ont tenté de diffuser la pensée et le savoir par l’écrit de textes militant. D’autre part, ils croient en l’avancée de la science et au progrès de l’humanité.
« Aie le courage de te servir de ton propre entendement » souligne les combats des Lumières et sonne