Citation
Finalement les gens ne sont pas aussi irremplaçables qu'on le pense. Finalement les sourires deviennent plus flous. On s'habitue à marcher seul. On s'habitue. On s'habitue à tout, même à l'absence, qui au début nous pèse puis finalement devient juste comme une ombre familière. Finalement on apprend à se résigner et on comprend que vouloir garder les gens pour toujours auprès de sois est complètement irraisonné et dérisoire. On apprend à accepter le fait que tout le monde s'éloigne ou s'en va un jour, on cesse de s'agripper comme des forcenés à tout ce que nos doigts peuvent attraper pour les retenir. On laisse le temps faire à sa guise, puisque de tout façon on ne peut rien pour lui. Peut être que c'est ça grandir, apprendre à aimer au présent et pas au futur.
La nostalgie c'est quand tu ne sais pas regarder les gens, que tu ne sais pas voir leurs vrais visages parce que tu vois les sourires, les regards, d'autres personnes. La nostalgie c'est quand tu as encore ce ridicule espoir que les choses puissent redevenir comme avant. La nostalgie c'est hésiter à vouloir avancer, à regarder en avant, parce que tu penses encore que c'est possible, que les gens peuvent revenir, que les habitudes peuvent se réinstaller, que les moments vont pouvoir se répéter. La nostalgie, c'est quand tu es en colère contre le temps, quand tu as l'impression qu'on t'a tout volé, ta vie, tes amis, tes projets.
Peut-être que le grand amour, tu le décides, tu décides de courir le risque avec