La période dite « archaïque » de la Grèce durant l’Antiquité débute aux alentours du VIIIème siècle avant J-C et s’achève au VIème siècle. L’entrée dans cette nouvelle époque est marquée par l’émergence de polis sur le territoire, ce qu’on appelle cités, et la réapparition de l’écriture. En suivant, le commerce se développe, ainsi que l’économie d’abord locale des cités, puis, les premiers mouvements de colonisation du territoire grec voient le jour. Le monde grec connait une grande expansion, tant géographique qu’économique, même culturelle, avec la diffusion de l’art géométrique. La naissance des cités grecques nous amènent à aborder la question du citoyen. En effet, cette période semble être marquée par les prémices d’une citoyenneté. Ainsi se pose la question de que signifie le fait d’être citoyen dans la Grèce Archaïque du VIIIème au VIème siècle, et à quoi cette citoyenneté donne-t-elle accès ?
Afin de répondre, il est nécessaire déterminer à quels critères l’individu grec doit-il répondre pour prétendre à la citoyenneté. Les pratiques auxquelles donne accès cette dernière semble être synonyme d’une exclusivité réservée à une élite, ce qui conduit à des revendications sociales et politiques et qui amène à aborder le sujet de la politique quand on est un citoyen dans la Grèce à cette époque.

La cité grecque semble être un lieu où s’exerce le primat de l’individu et de la citoyenneté sur le reste de la société. Cependant, afin de pouvoir prétendre au statut de citoyen, certain critères préalables sont requis. La domination patriarcale dans la société grecque à cette époque est importante. L’individu grec, en effet, a recours à la patrilinéarité lorsqu’il cherche à définir son identité. Les sociétés sont définies en lignées paternelles. L’identité se transmet donc de père en fils de génération en génération par le biais d’un patronyme. Ici nous avons la première condition fondamentale du statut de citoyen en grèce : être un homme. Ainsi,