Citoyenneté et démocratie à Athènes (Ve - IVe siècles av J.-C.)

Athènes est une cité (polis), c’est-à-dire une communauté humaine qui vit sur un territoire délimité composé d’une ville et de la campagne environnante (Attique), qui compte des bourgs plus ou moins importants comme Marathon ou Eleusis [doc 2 p 41]. Aux Ve et IVe siècles av J.-C.,
Athènes est le théâtre d’une expérience politique nouvelle, la démocratie, le peuple (démos) étant au cœur du système politique, alors que la plupart des cités grecques sont des monarchies ou des oligarchies. Tous égaux devant la loi, les citoyens athéniens gouvernent et combattent ensemble, assistent aux mêmes célébrations religieuses et culturelles. La démocratie athénienne n’est pourtant pas exempte de critiques et de contestations, de la part même des citoyens.
I- Le citoyen au cœur des institutions.
La cité d’Athènes, protégée par une muraille qui se prolonge sur plus de 6 km jusqu’à son port,
Le Pirée, a deux centres principaux [doc 5 p 43] : l’Acropole, qui est le cœur religieux de la cité
(avec le Parthénon, temple d’Athéna, déesse protectrice de la cité), et l’Agora, au carrefour des principales voies, qui a une triple fonction (religieuse, politique et commerciale) et près de laquelle se situe la colline du Pnyx, où se réunit l’assemblée des citoyens.
A- Des citoyens peu nombreux et privilégiés.
1- La citoyenneté athénienne est fondée sur la filiation et l’appartenance au territoire.
Depuis les réformes de Clisthène (508-507 av J.-C.) [ann. 1], qui ont mis fin à une oligarchie
(vocab. p 50), il faut, pour être citoyen athénien [ann. 3], être un homme libre de plus de 20 ans né d’un père citoyen (ainsi que d’une mère fille de citoyen à partir de 451 av J.-C., à la suite d’une loi votée sous l’impulsion de Périclès [doc 2 p 44]), inscrit à l’âge de 18 ans sur les registres du dème
[voc. p 42] auquel on appartient (il y en a 30 au total) et avoir effectué l’éphébie (formation militaire et civique qui dure 2 ans) de 18