Citoyenneté et empire à rome (ier-iiième siècles)
Problématique générale sur le chapitre (Athènes et Rome) : comment la citoyenneté s’adapte-elle à un monde antique qui s’élargit ?
Trois documents sont incontournables pour traiter de la citoyenneté romaine, de ses modes d’acquisition et de sa généralisation : les Tables claudiennes de Lyon (48), la Table de Banasa (169-177) et la constitution antonine (212).
Point historiographique et épistémologique sur les Tables claudiennes et la constitution antonine : a. les Tables claudiennes découvertes à Lyon en 1528 retranscrivent une partie du discours de Claude -la table est tronquée de l’exorde du discours disparu avec le haut de la colonne de gauche- prononcé au Sénat après le concile des Gaules qui envoya, en août 48 une requête à l’empereur pour solliciter l’accès aux magistratures et par conséquent au Sénat. Cette requête tombe au moment où Claude, qui avait l’année précédente effectué la censure, procédait à la « lectio sénatoriale » et donc il s’agissait de compléter le sénat.
Cette pétition, dès sa divulgation à Rome, provoqua de grandes discussions et la réunion du Sénat pour valider cette demande.
La clôture du lustre ayant lieu fin août et le Sénat vaquant en septembre et octobre, la réponse a du suivre en août. Cette table aurait été gravée selon le spécialiste Ph. FABIA du vivant de l’empereur. Ce discours est un vibrant plaidoyer par lequel l’empereur gallophile obtient un senatusconsulte accordant le ius honorum à certains dignitaires de Gaule chevelue (Belgique, Aquitaine et Lyonnaise), l’autre mesure de l’empereur en sa qualité de censeur (révision des listes) étant la création d’une fournée de patriciens (=adlectio in patricias familias). Chaque année, 20 questeurs entraient au Sénat. Même si la demande émanait des cités fédérées, Claude a plaidé la cause de toute la Gaule chevelue (=60 cités). Petit rappel : Lyon était une colonie romaine depuis sa fondation en 43 et ses