Citoyens à sparte - syssities
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Les citoyens à Sparte : les syssitia Les syssities constituent un facteur déterminant de la Cité Spartiate et de la citoyenneté. On doit la réforme des syssitia à Lycurgue que l’on présente généralement comme un législateur semi-mythique dont on ne sait rien de certain. On présume qu’il a (peut-être) vécu entre 800 et 600 avant notre ère. La Constitution de Sparte serait son œuvre principale. Plutarque, dans ses Vies parallèles (Bioi parallèloi), qu’il a écrites pour la plupart entre 100 et 120 ap. J.-C., consacre une Vie à Lycurgue (qu’il met en parallèle avec le roi romain Numa Pompilius). Cet auteur grec de biographies, de textes historiques et de philosophie morale est né vers 46 à Chéronée, en Béotie, et mort vers 120 ap. J.-C. Si on accepte l’existence de Lycurgue entre le IXe et le VIIe siècle avant notre ère, Sparte était alors en pleine genèse, suite aux deux grandes vagues de destruction par des envahisseurs au début puis à la fin du XIIe siècle selon les historiens. Il s’agit donc, à partir du IXe siècle, d’une nouvelle population. D’autre part, Plutarque écrit ce texte (_Vie de Lycurgue_, X et XII) a posteriori ; plus de 600 ans après la réforme de Lycurgue. Il a donc un regard objectif sur les évènements. Les Vies parallèles de Plutarque sont en principe des récits biographiques mais cet extrait se rapporte plutôt à un texte institutionnel dans lequel il relate le but et les modalités des syssities formulés par Lycurgue. Ce dernier a pour but d’éliminer toute forme de fortune et de prospérité. Pour arriver à ses fins, il institue des repas pris en commun : les Syssitia. Il impose aux citoyens de se réunir entre eux et leur interdit corrélativement de manger chez eux tels des princes choyés au possible. Il souhaite empêcher que la richesse ne soit « un objet d’envie » et que le riche partage le même repas que le pauvre. Dans un second temps, Plutarque décrit les modalités et le fonctionnement des syssities (qui existent pareillement