Civ. 1re décembre 2008, pourvoi n°07-20.468
Le marché du travail est un lieu ou se rencontre une offre et une demande de travail qui s’ajuste en fonction du niveau du prix du travail et de la demande c'est-à-dire du salaire et plus précisément du salaire réel (W / P avec W = salaire nominal et P = prix).
L’offre de travail est une fonction croissante du salaire réel, car plus le salaire augmente plus la désutilité marginale (c'est-à-dire tous les méfaits occasionnés par le travail à mesure que sa durée augmente) apparaîtra faible.
La demande de travail est une fonction décroissante du salaire réel car plus ce salaire est bas par rapport à la productivité marginale (c’est-à-dire la production supplémentaire du dernier salariés embauché), plus les gains de l’employeur seront importants et donc plus celui-ci sera incité à embaucher. La rencontre entre cette offre et cette demande de travail aboutit à la détermination d’un salaire et d’une quantité de travail d’équilibre. A ce point tous les offreurs de travails sont satisfaits car ils ont tous un emploi, et tous les demandeurs de travails sont également satisfaits car ils ont trouvé la main d’œuvre dont ils ont besoin. A ce point d’équilibre il n’y a pas de chômage
Pour les néoclassiques, si on laisse les forces du marché agir naturellement, c'est-à-dire si on laisse réguler le marché du travail par la loi de l’offre et de la demande, alors il ne peut pas y avoir de chômage durable. En effet, les néoclassiques reconnaissent qu’il puisse y avoir temporairement des situations de chômage mais celle-ci sont très vite éliminées grâce à la loi de l’offre et de la demande qui se manifeste notamment par une libre fluctuation des salaires. Par exemple, si l’offre de travail est supérieur à la demande de travail il suffit de laisser fluctuer librement les salaires à la baisse, ainsi l’offre de travail va se découragé car la désutilité marginale va augmenter. , et la demande de travail sera encouragées. De