Civilisation atlantique
André Fougeron, né à Paris en 1913 et mort en 1998, issu d’un milieu ouvrier, ouvrier métallurgiste lui-même, s’est initié à la peinture en suivant des cours du soir. Il expose pour la première fois à Paris en 1937. Il adhère au Parti communiste en 1940 et, pendant la guerre, il participe au Front national des Arts, mouvement clandestin des artistes de la Résistance. En 1946, il obtient le prix national des arts. En 1948, il peint Les Parisiennes au marché qu’il veut une œuvre progressiste. Il devient alors le représentant du réalisme-socialiste à la française, soutenu en cela par Louis Aragon. Pourtant, il refuse de se laisser enfermer dans un art officiel. Aussi, Civilisation atlantique, qu’il expose au Salon d’Automne de 1953, révèle un style plus tourné vers l’expressionnisme, aux coloris éclatants.
« C’était l’époque où la présence des soldats américains sur notre sol devenait intolérable : l’époque de US go home écrit sur les murs, et aussi celle de l’exécution des Rosenberg. » Ainsi André Fougeron rappelle-t-il le contexte dans lequel il peint Civilisation atlantique.
Le tableau est exposé en 1953 dans un contexte international troublé par la guerre. La guerre de Corée (1950-1953) menée par les Américains pour repousser l’avancée communiste et surtout la guerre des Français en Indochine (d’où les affiches placardées sur le mur de droite qui font référence aux parachutistes coloniaux). Ces guerres sont meurtrières (une femme pleure sur un cercueil à droite) et tuent des victimes innocentes comme le montre la femme qui porte un enfant mort. contexte : guerre froide, modèle, doctrines Jdanov, Truman, chasse aux sorcières (Mac Carthy), mort de Staline Question 2 : organisation eco et sociale dans la pays occidentaux
Ce tableau est une allégorie politique qui permet à l’auteur de mener une violente dénonciation de l’Occident et plus précisément des États-Unis.
Au centre de la composition, le peintre a représenté