Claude musset "l'amour dans les travailleurs de la mer"
Equipe de recherche "Littérature et civilisation du XIX° siècle" Retour
Claude MILLET : «L'amour dans Les Travailleurs de la mer »
Communication au Groupe Hugo du 17 juin 2000.
Ce texte comporte ses notes. Il peut être téléchargé au format "pdf" (cliquer ici). L’intrigue amoureuse structure et ne structure pas le récit des Travailleurs de la mer. Elle ne la structure pas si on prend en compte l’effet produit par …afficher plus de contenu…
La tragédie vient aussi de l’éducation donnée par Lethierry à Déruchette. Si les Travailleurs de la mer se démarque d’une comédie précise de Molière, c’est de L’École des femmes. Lethierry a élevé Déruchette dans une innocence qui est aussi une ignorance. Cette éducation en a fait un être éminemment dangereux, explosif : « Cette petite fait de la flirtation à poudre » comme le dit un « vieux gentilhomme émigré » [12] (l’exemple le plus probant de cette « flirtation …afficher plus de contenu…
Ce drame est prédit dans la première partie : « Mess Lethierrry, en en faisant une fille aux mains blanches, l’avait rendue difficile. Ces éducations-là se retournent plus tard contre vous »[13]. Mais en même temps, cette éducation en fait la plus charmante des jeunes filles, ce que dit avec insistance la narration, en particulier au chapitre « Babil et fumée », portraits en parallèle de Déruchette et de Durande : Elle avait dans toute sa personne la bonté et la douceur, pour famille et pour richesse mess Lethierry, son oncle, pour travail de se laisser vivre, pour talent quelques chansons, pour science la beauté, pour esprit l’innocence, pour cœur l’ignorance[14]. Déruchette pourrait dire : « le petit chat est mort ». On voit mal Gilliatt tenir le rôle de l’amant