Ainsi donc, quoiqu'il en soit, d'un point de vue psychique, on ne naît pas homosexuel, on le devient. Mais ce n'est pas ce que dit Platon ! En effet, dans Le Banquet, il rapporte les paroles d'Aristophane, qui parle du mythe de l'Androgyne; ce mythe présente l'origine de l'amour, sa création : il y aurait, au début des temps, avant que l'amour existe, 3 genres humains différents : les hommes, les femmes et les androgynes, des créatures humaines à quatre bras, quatre jambes, deux visages par tête, etc (leur représentation, ci-dessus). Ce dernier genre décida, un jour, de s'attaquer au dieux, mais Zeus, furieux d'une telle audace de leur part, décida de les punir en leur jetant un sort qui les séparèrent en un homme et une femme. Ainsi, chaque moitié se mit à chercher son complément : c'est ce jour que naquit l'amour ! Quant aux hommes et femmes déjà présents, ils décidèrent de s'aimer eux-aussi, dans le but d'imiter ces personnes à l'origine si supérieures. Ces derniers sont donc attirés entre eux : ainsi, un homme pourra être attiré par une femme comme par un autre homme, et idem pour les femmes; il s'agirait là de l'origine de l'homosexualité !
On remarque donc que, pour le philosophe grec, les personnes qui ne sont pas issues d'ancêtres androgynes sont homosexuels : il voit donc en l'orientation sexuelle une décision explicite que l'on pourrait déterminer dès la naissance !
Mais, qu'en dit la science ?
D'après eux, d'un point de vue cérébral, et cellulaire, la rencontre amoureuse se fait exactement de la même façon chez les homosexuels que chez les hétérosexuels. Il s'agirait, en revanche, à la base, d'une différente interprétation suite à la réception des phéromones ! En effet, une équipe suédoise à observé les cerveaux de 90 hommes et femmes : parmi eux 50 hétérosexuels et 40 homosexuels. Leurs études prouvent qu'au niveau de l'hypotalamus, cette région interprétant les phéromones captés par l'organe voméronasal, la structure du cerveau des homosexuels