Cocteau
Master 1 Cinéma
Université Paul Valery
Année universitaire 2010-2011
Le cinéma africain, sans qu’il soit pour autant une industrie, dégage un dynamisme, une diversité ; c’est d’ailleurs de cette diversité du cinéma africain qu’il serait plus adéquat de parler des cinémas d’Afrique à la place du cinéma africain.
La production cinématographique africaine est relativement jeune, sa naissance correspond a la décolonisation et aux prémices des indépendances (années 50 et 60). Le premier film réalisé pendant cette période est AFRIQUE SUR SEINE (1955), de Paul Soumanou Veyra.
Une fois que l’indépendance acquise, des jeunes étudiants s’arment de la camera pour créer et définir leur propre image, voire leur identité ; une initiative antérieurement découragée par les autorités coloniales qui privilégiait d’autres domaines de développement, ou étaient inquiet de ce qu’ils pourraient exprimer.
Longtemps consommateurs d’images venues d’ailleurs, le souci initial des cinéastes africains est de parler de ce qu’ils vivent et de ce qui les entoure, ou adapter a l’écran l’œuvre écrite d’un de leurs auteurs, la vulgarisant ainsi a un publique potentiel en partie analphabète. C’est de ce système d’adaptation des œuvres qu’est né la cinéphilie telle que André Bazin la concevait je cite : « la cinéphilie est donc militante, il s’agit de faire accepter le cinéma comme un art exclusif…la salle, et ses premiers rangs sont le seul lieu ou il existe » article de Victor Lopez.
Pour ce qui concerne les cinéastes africains, le combat n’est pas de reconnaitre le cinéma comme un art a part entière mais plutôt de faire reconnaitre le cinéma africain et lui donner un sens pour qu’il soit assujetti de critique. Quant aux salles, seul lieu où il existe, il y va autrement pour l’Afrique. Les salles ont disparu au grand regret des cinéphiles confirmés, remplacé aujourd’hui par les vidéo clubs, le DVD mais aussi et surtout la télévision qui occupe une