Codir
Un Codir avec un seul directeur, ce n’est pas un codir
Le Codir a un principe noble : celui de rassembler les top-décideurs d’une entreprise, d'un site, d'une filiale pour partager sur sa trajectoire et l’aider à développer une stratégie gagnante à moyen terme.
Il est souvent composé d’un directeur général et de ses n-1, managers ou non, responsables des fonctions-clés de l’entreprise.
Et 80 % du problème est déjà là, vous avez au Codir deux niveaux hiérarchiques, et le directeur général est à la fois celui qui prépare les sujets, celui qui les présente en majorité, celui qui pose des questions, celui qui y répond et celui qui arbitre au final.
Du coup, la réunion Codir ressemble souvent à un triste monologue, à un fonctionnement quasi monarchique qui ne satisfait personne, mais dont tout le monde s’accommode. Le DG, car il évite la contradiction, les autres, car ils n'ont pas à assumer la responsabilité des décisions prises.
Oui, mais du coup, l’intérêt du Codir est nul, ou presque. Personne ne dit au DG s’il va dans le mur et les membres du Codir ont du mal à défendre les décisions parfois difficiles qui sont prises dans ces réunions. Résultat : chacun perd 3h par semaine, parfois plus.
Un Codir qui pense court terme, c’est un anti-codir
Un Codir, initialement, est un moment où l’on s’extrait du quotidien, de "l’opérationnel" pour aborder des sujets de fond, moyen et long terme, stratégiques. En théorie là aussi.
En réalité, la majorité des Codir n’atteint jamais cet objectif. Le Codir devient un outil de gestion des affaires courantes, où chacun vient avec ses irritants ou ses priorités du