Cohésion cohérence
Dans un sens restreint, la notion de cohésion s’applique à deux mécanismes. Le premier est celui des processus anaphoriques, qui servent à introduire, par une forme généralement nominale, une nouvelle unité de signification (unité-source), puis à reprendre ou reformuler cette unité (qualifiée alors d’antécédent) par l’emploi d’anaphores pronominales ou nominales. Dans la mesure où les unités mobilisées dans ces processus anaphoriques sont des noms ou des pro-noms (unités qui « remplacent » un nom), ce mécanisme peut être qualifié de cohésion nominale. Le second est celui de l’organisation temporelle du texte, qui vise à situer les procès exprimés dans ce texte (événements, actions ou états), soit par rapport au moment de production du texte par son auteur, soit par rapport au moment du déroulement d’un autre procès déjà exprimé. Dans la mesure où les unités mobilisées dans l’organisation temporelle sont, majoritairement, les verbes et leurs déterminants (temps du verbe, auxiliaires), ce mécanisme peut être qualifié de cohésion verbale.
Dans un sens large, la notion de cohésion peut s’appliquer à l’ensemble des mécanismes qui contribuent à donner au texte sa cohérence, thématique et pragmatique. Outre les processus anaphorique et l’organisation temporelle, elle peut donc aussi s’appliquer aux mécanismes de connexion, de distribution des voix, de modalisation,