Cohésion sociale et instances d'intégration
Pour Durkheim, la société traditionnelle se caractérise par une grande ressemblance entre ses membres. Aucune autonomie n’est laissée à l’individu car la société impose ses normes et ses valeurs. L’intégration sociale repose alors sur le fait que les individus sont semblables. Durkheim utilise la notion de solidarité mécanique pour caractériser ces sociétés. Avec le développement la division sociale du travail l’individu acquiert une autonomie croissante, devenant plus libre de choisir ses actes et ses croyances. L’interdépendance d’individus, devenus très différents les uns des autres, conduit ainsi à une autre forme d’intégration sociale. Durkheim parle de solidarité organique. Ainsi, le passage de la société traditionnelle à la société moderne correspond, pour Durkheim, au développement de la division sociale du travail et à l’émergence de l’individualisme (autonomie, libre arbitre). Dans des sociétés où l’individualisme est une valeur centrale, il y a des risques de défaut de régulation, les valeurs et les normes collectives s’affaiblissent, c’est l’anomie. L’exclusion sociale est, elle, un défaut d’intégration : elle peut se définir comme une rupture du lien social. C’est un processus de désaffiliation aux multiples facettes (chômage durable, destruction du tissu familial, perte du logement, …). Le chômage, la pauvreté, l’absence de diplôme, les problèmes de santé et la faible insertion dans des réseaux familiaux ou sociaux constituent des facteurs de précarité qui peuvent conduire à l’exclusion sociale.
• Sur quoi repose le lien social ? o Lien social (= ensemble des liens culturels, sociaux, économiques et politiques qui relient les individus au sein des groupes divers et qui assurent l’intégration sociale) : liens politiques, économiques et sociaux assurant l’intégration de l’individu à la société o Construit au cours du processus de socialisation (= processus par lequel les individus acquièrent les