Vers la moitié du XXème siècle, suite à la Seconde Guerre mondiale, beaucoup de gens se mettent à réfléchir sur le sens de la vie, la condition humaine, etc. Ces remises en question mènent à l’apparition d’un nouveau style de théâtre, influencé de la philosophie existentielle: le théâtre de l’absurde. /La pièce Fin de partie de Samuel Beckett, grand dramaturge de ce courant, est un bon exemple de cette nouvelle vision plutôt pessimiste de l’homme et de la vie. Il y illustre un monde sans issue, sans sens. /D’un certain point de vue, l’absence d’échappatoire est représentée par l’impossibilité de sortir de leur petit monde vide de sens. Sous un autre angle, les propos que tient Hamm au sujet de l’extérieur, le danger de sortir, illustre aussi ce monde dépourvu de signification et de conscience.

Pour commencer, la pièce de Samuel Beckett, Fin de partie, illustre un monde sans issue par l’impossibilité des personnages de le quitter. /Au fil du texte, on comprend que chaque personnage a un certain handicap qui l’empêche de partir. Hamm est aveugle et incapable de marcher, Nell et Nagg sont tous deux culs-de-jatte et Clov semble dépendant et soumis à Hamm, en plus d’être ignorant du monde extérieur. Malgré son désir de quitter Hamm et son monde, Clov reste, sans savoir pourquoi. Cet élément du texte montre à quel point leur monde est vide de sens, élément bien présent dans le passage suivant:/
«CLOV. – Vous voulez donc tous que je vous quitte? HAMM. – Bien sûr. CLOV. – Alors je vous quitterai HAMM. – Tu ne peux pas nous quitter. CLOV. – Alors je ne vous quitterai pas. »

/Du côté du spectacle de Lorraine Côté, ce monde sans issue a été fort remarqué à la fin de la pièce, lorsque Clov décide de s’en aller pour de bon et