Colette, Les vrilles de la vigne , ‘’Printemps de la Riviera’’ Pages 279 à 281 – De la ligne 146 (‘’Beau Midi, tu me plais...’’) à la ligne 184 (‘’incomparable bonheur printanier’’)Les Vrilles de la vigne est un recueil de vingt nouvelles d’inspiration autobiographique écrit par Colette et publié en 1908. Colette ne fait pas que célébrer le monde dans ce recueil : il lui arrive parfois …afficher plus de contenu…

· En quoi l’antagonisme entre deux pays rivaux fonde-t-il la célébration de la terre natale ?I/ La critique négative du Midi« Beau Midi, tu me plais, mais je ne t’aime pas.Tu me séduis parce que tu brilles, parce que ton soleil irrésistible chauffe mes épaules d’une caresse rude, me rend plus active qu’un lézard qui court en rond sur une pierre chaude, et joue sur la mer qui s’anime et pâlit à son gré... Mais je ne t’aime pas. Tu fleuris, Midi trompeur, Midi empressé, et ta jonquille, ta violette, ton amandier rosé n’attendent pas le vrai printemps, - mais qu’ai-je à faire de fleurs sans feuilles, sans leurs feuilles tendres, enroulées en cornet et pointues comme de petites oreilles de faune ? ... L’herbe, sur tes pentes, verdit, mais pique et ne saigne pas, quand je l’écrase, ce sang pâle et sucré dont …afficher plus de contenu…

champ lexical ‘’tu brilles / soleil irrésistible/ chauffe/ pierre chaude’’. Mais immédiatement ces traits paraissent ambigus, comme le montrent l’oxymore ‘’caresse rude’’ ou l’image dévalorisante du lézard. - paysage en trompe-l’œil ➔ nature trompeuse ➔ ‘’Midi trompeur / Midi empressé ’’ = deux adjectifs épithètes péjoratifs qui expliquent pourquoi l’auteur n’aime pas le Sud. - ‘’... n’attendent pas le VRAI printemps ‘’ ➔ implicite = floraison trop précoce et donc factice.➔ La nature fleurit plus vite, mais elle est vide, inodore et placée sous le signe du manque