Colonel chabert
jeune, il a déjà un poste important, puisqu’il est « avoué près le tribunal première instance du département de la Seine », un « célèbre légiste qui, malgré sa jeunesse, passait pour être une de plus fortes têtes du palais ». Il est question de « sa prodigieuse intelligence » et il est présenté comme un travailleur acharné, lorsque le premier clerc, qui accueille Chabert à une heure du matin, lui explique son emploi du temps. Il a aussi des qualités
humaines : sensible, il est frappé par l’aspect de Chabert, sa souffrance manifeste puis choqué par la misère du lieu où il vit. Lorsqu’il le voit accablé, il l’encourage. Attentif au long récit du soldat, Derville sait écouter et il le traite avec politesse et respect.
Un grand nombre de lieux et de personnages sont vus à travers son point de vue : le colonel Chabert, l’endroit où il habite ; il en est de même pour la comtesse Ferraud… c’est lui qui découvre Chabert à la fin à deux reprises et ce sont ses paroles qui servent de conclusion au roman. Ce personnage lucide et intègre, qui connaît l’âme humaine et sait lire en elle, est en effet très proche du romancier et lui sert manifestement de porte-parole.
Comme lui, Balzac a été juriste. Comme lui, il est connu pour travailler la nuit. Le narrateur lui prête aussi sa parole