Combray
De là à imaginer le château de Guermantes comme l'allégorie du monde des Lettres. Ainsi lorsqu’il a l'heur de contempler Mme de Guermantes lors de la cérémonie du mariage de sa fille à Combray, il y remarque un nez proéminent et il est déçu. La réalité, une fois encore, fait basculer la rêverie gothique car il l'imaginait plus comme une enluminure que comme une femme. Il relie trop les personnes avec l'environnement, elles se fondent ainsi aux éléments dans lesquels elles évoluent. La promenade, fil conducteur du rêve et de l'imagination, se poursuit, nourrie de soleil, d'odeurs et d'impressions que le narrateur associe à son désir d'écrire. Il lui faut retrouver les clochers et c'est une nouvelle mise en abyme car apparaît le premier écrit du narrateur : "Aussi le côté de Méséglise et le côté de Guermantes restent-ils pour moi liés à bien des petits évènements de celle de toutes les diverses vies que nous menons parallèlement, qui est la plus pleine des péripéties, la plus riche en épisodes, je veux dire la vie intellectuelle."(151 le souvenir permet au narrateur de rêver durant ses nuits sans sommeil et l'on pense à ces tableaux surréalistes sur le rêve et la mémoire.
Elle sert également à ceux qui ont un besoin de se créer un monde à eux afin de s'y réfugier ou tout simplement, pour ne plus être seul ou se désennuyer.
L'imagination nous joue souvent des tours (en nous faisant prendre nos désirs pour des réalités) et pourtant, sans elle, nous serions incapables de tout accès à l'invisible, rivés que nous serions à la