Comedie
Comédie
LE PROLOGUE
Après les glorieuses fatigues, et les exploits victorieux de notre auguste monarque; il est bien juste que tous ceux qui se mêlent d'écrire, travaillent ou à ses louanges, ou à son divertissement. C'est ce qu'ici l'on a voulu faire, et ce prologue est un essai des louanges de ce grand prince, qui donne entrée à la comédie du Malade imaginaire, dont le projet a été fait pour le délasser de ses nobles travaux.
La décoration représente un lieu champêtre, et néanmoins fort agréable.
ÉGLOGUE
EN MUSIQUE ET EN DANSE
FLORE, PAN, CLIMÈNE, DAPHNÉ, TIRCIS, DORILAS, DEUX ZÉPHIRS, TROUPE DE BERGÈRES ET DE BERGERS
FLORE
Quittez, quittez vos troupeaux,
Venez Bergers, venez Bergères,
Accourez, accourez sous ces tendres ormeaux;
Je viens vous annoncer des nouvelles bien chères,
Et réjouir tous ces hameaux.
Quittez, quittez vos troupeaux,
Venez bergers, venez Bergères,
Accourez, accourez sous ces tendres ormeaux.
CLIMÈNE ET DAPHNÉ
Berger, laissons là tes feux,
Voilà Flore qui nous appelle.
TIRCIS ET DORILAS
Mais au moins dis-moi, cruelle,
TIRCIS
Si d'un peu d'amitié tu payeras mes voeux?
DORILAS
Si tu seras sensible à mon ardeur fidèle?
CLIMÈNE ET DAPHNÉ
Voilà Flore qui nous appelle.
TIRCIS ET DORILAS
1
Ce n'est qu'un mot, un mot, un seul mot que je veux.
TIRCIS
Languirai-je toujours dans ma peine mortelle?
DORILAS
Puis-je espérer qu'un jour tu me rendras heureux?
CLIMÈNE ET DAPHNÉ
Voilà Flore qui nous appelle.
ENTRÉE DE