Commedia dell'arte
-Au temps de Rome, l’atellane fait figure d’ébauche de la commedia dell’arte. L’atellane, au milieu du IIème siècle avant J.-C., était en effet une farce burlesque, souvent obscène, jouée à la suite d’une pièce tragique. Elle mettait en scène quatre personnages stéréotypés et masqués : Maccus, le glouton, Bucco, l’imbécile bavard, Pappus, le vieux gâteux et Dossennus, le bossu plein de malice. Le spectacle reposait également sur un canevas, c'est à dire une ligne directrice mais laissait toutefois un large champ d'improvisation aux acteurs. Mais au fil du temps, l'atellane va se dégrader et tomber dans un genre tout à fait obscène et débauché. Puis tout s’écroulera, autant le théâtre que les jeux de cirques. Au Moyen-Age, la comédie va fleurir à nouveau dans les rues des villes, sur le parvis des églises ou on jouait des Mystères ou encore dans les châteaux.
Angelo Beolco, dit Ruzante peut être considéré comme étant le premier à avoir posé les règles de la «comédie « savante », professionnelle». -Le 25 février 1945, à Padoue en Italie, huit acteurs de la «compagnie fraternelle» signent un contrat pour ne plus être des comédiens amateurs, mais désormais des comédiens professionnels, des comédiens dell’arte. Cela n’a de signification que dans la recherche d’une nouvelle approche de leur art. Désormais, leur relation avec le public sera plus intense, plus personnelle : il a pour mission de le divertir, mais également de se faire payer par lui, chose nouvelle. Si l’improvisation est toujours de mise dans les spectacles, celle-ci est maintenant régie par un très solide savoir-faire des acteurs, qui connaissent parfaitement les réactions du public. C’est un travail intense étudié chaque jour, et complété par des formations en jonglerie, en mime et en acrobatie. En plus des incontournables et éternelles intrigues, l’on rajoutera une forte dose d’actualité quotidienne. Tout le succès repose désormais uniquement sur le talent des acteurs.