Comment expliquer la tertiarisation des payes développés?
Depuis le début du XXe siècle, la part des services dans les économies des pays développés ne cesse d’augmenter. La progression des services est spectaculaire dans l’entre deux guerres, et le secteur tertiaire représente aujourd’hui 70% du PIB et des emplois contre seulement un quart au début du XXe siècle. Considéré comme un signe de modernité parce qu’elle caractérise les pays développés, la tertiarisation est souvent associée à une élévation du niveau de vie du pays. Pourtant si la place du secteur tertiaire est prépondérante dans nos économies actuelles, sa définition reste large et encore floue sur certains points. En effet, il se définit comme l’ensemble des activités liées aux biens immatériels et non stockables. Mais cette définition est à coupler avec l’opposition aux deux autres secteurs, primaire et secondaire, que Colin Clark, économiste américain est un des premiers à avoir distingué dans son ouvrage Les conditions du progrès économique (1947). Jean Fourastié ajoute plus tard à cette définition du secteur tertiaire la notion de progrès technique : ce secteur fournisseur de services serait le secteur dans lequel le progrès technique est faible et les gains de productivités envisageables, limités. Mais il convient également de préciser ce que l’on entend par services, on peut distinguer dans cette catégorie cinq grands sous ensembles comportant le commerce, le transport et les télécommunications, les activités financières et immobilières, les autres services aux ménages (loisirs ; services à domicile) ou aux entreprises (conseils ; publicité) et pour finir les services non marchands c'est-à-dire pris en charge par la collectivité (santé ; administration). On comprend aux vues de ces nombreuses variables que le secteur tertiaire n’est pas hétérogène, et qu’il est également diversifié, c'est-à-dire qu’il n’occupe pas la même part dans les différentes économies.