Comment La Diffe Renciation Progressive Des Individus Dans Une Socie Te Influence T
François Dubet nous dit « L’affaiblissement structurel de l’idéal d’intégration aurait donc laissé place à celui de la cohésion. ». En effet, dans son ouvrage « La préférence pour l’inégalité », F. Dubet développe la théorie selon laquelle, les sociétés modernes auraient fait le choix de l’individualisme engageant le processus de crise de solidarité, permettant de passer d’un idéal d’intégration social à un idéal de cohésion sociale. Cependant, Durkheim précise bien que la société n’est pas la somme de chacun de nous, le tout est plus que la sommes des parties. Dans son ouvrage De la division du travail social écrit en 1893, Émile Durkheim, sociologue français, considéré comme le père fondateur de la sociologie français fait le constat suivant : les individus sont de plus en plus différenciés, les consciences individuelles s’autonomisent de façon croissante cependant le lien social est plus solidaire. De ce constat naît l’inquiétude suivante qui parcourt son œuvre : Comment, dans ce contexte de montée de l’individualisme, la cohésion sociale peut-elle être préservée ? Le processus d’individualisme renvoie à la notion de différenciation progressive des individus. L'expression "cohésion sociale" désigne l'état d'une société, d'un groupe ou d'une organisation où la solidarité est forte et les liens sociaux intenses. Nous répondrons à la problématique suivante : Comment expliquer que tout en devenant plus différents, les individus deviennent de plus en plus interdépendants (au XIXe siècle) ?
Une première partie analysera le processus de différenciation des individus, associé à la progression du travail, en tant que source de cohésion sociale (I). Puis, une deuxième partie traitera des possibles dysfonctionnements de la division du travail et de leurs impacts sur la cohésion sociale (II).
I. Le processus de différenciation des individus : source de