En ces temps de crise, les français sont mécontents du poids des prélèvements sociaux sur leurs revenus. Selon eux, l'Etat prélèverait trop de cotisations sociales et d'impôts. En effet, le taux de prélèvements obligatoires représentait 46,3% du Produit Intérieur Brut ( PIB ) français, ce qui correspondrait à environ 1000 milliards d'euros.
Rappelons que la redistribution est l'ensemble des prélèvements et des réaffectations de ressources opérées par les administrations publiques affectant les revenus des ménages. Au niveau des prélèvements, il s'agit principalement des cotisations sociales et des impôts ; les réaffectations concernent essentiellement les prestions sociales et les consommations collectives. Il s'agit donc ici de s'interroger sur le fonctionnement de répartition des revenus au sein de la population.
Comment les pouvoirs publics peuvent-ils réduire les inégalités de revenus ?
Nous verrons dans un premier temps que la réduction des inégalités s'effectuent grâce à une logique d'assistance puis nous verrons dans un second temps que la logique d'assurance est également complémentaire.
I/ La logique d'assistance/ Redistribution verticale

La logique d'assistance est le principe de solidarité nationale qui offre à tout individu le droit à une protection sociale minimale et forfaitaire financée par l'impôt.
La réduction des inégalités pose la mise en place de la fiscalité, qui constitue le principal fonctionnement de la redistribution verticale.
Pour réduire les inégalités économiques, l'Etat, par l'intermédiaire de la fiscalité donc des prélèvements d'impôts, taxe sur les revenus les plus riches afin de les répartir vers les plus pauvres. Il s'agit bien de la redistribution verticale.
Selon l'INSEE ( Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques ) en France en 2011, les 20% les plus riches se voyaient retirer environ 19% de leur revenu tandis que les 20% les plus pauvres voyaient leur revenu s'accroître d'environ 53%.