COMMENT LA FRANCE PEUT-ELLE ADAPTER SA POLITIQUE A LA MONTEE EN PUISSANCE DES NOUVEAUX ACTEURS EN AFRIQUE ?

Février 2011 Exemplaire personnel de : M.

- Lettre de mission groupe 5 -

Comment la France peut-elle adapter sa politique à la montée en puissance des nouveaux acteurs en Afrique subsaharienne ?

Les rencontres au plus haut niveau entre dirigeants africains et responsables politiques des grands pays émergents, Chine, Inde, Brésil, Turquie notamment, n’ont cessé de se multiplier au cours de ces dernières années. Ces rencontres mettent au grand jour la présence croissante de nouveaux acteurs sur le continent africain, dans les domaines à la fois économique, politique et culturel. La Chine, notamment, est devenue en quelques années un partenaire majeur des Etats africains. Cette présence croissante, mais non nouvelle, se distingue des relations de l’Afrique avec ses partenaires traditionnels, qu’il s’agisse des anciens colonisateurs tels que la France et le Royaume-Uni ou des Etats-Unis et du Japon. Ces nouveaux partenariats veulent échapper au discours normatif établi : l’absence de conditionnalité politique dénoncée par les pays occidentaux dans la politique de coopération de la Chine en Afrique est tout autant assumée par les Indiens, les Brésiliens et les Turcs. Alors que ces nouveaux acteurs s’intéressent à ce continent et y mènent des politiques ambitieuses, la présence de la France en Afrique subsaharienne a tendance, elle, à perdre de son intensité. La réduction de la coopération militaire, du nombre d’expatriés, des flux d’investissements directs ainsi que l’érosion de la part des échanges commerciaux le démontrent. A cela semble s’ajouter le relatif désintérêt de la société française face à l'Afrique. Il est bien clair toutefois que la France a encore un ensemble d’intérêts à défendre sur le continent africain, qui reste un enjeu de tout premier plan. Nous y disposons tout d'abord d’une influence politique forte, de positions