Comment la répression de l’érotisme sert le pouvoir dans le roman 1984?
Écriture et communication
601-AEA-04, gr.2520
SUJET D’ANALYSE SUR 1984 D’ORWELL
Travail présenté à
Fabien Ménard
Département de français
Collège Ahuntsic
17 avril 2009
Faites l’amour, pas la guerre nombre de mots : 715
Alarmé par la montée accrue du fascisme en Europe, plus particulièrement la pratique soi-disant communiste en Russie, George Orwell entame la rédaction d’un roman dans le but de prévenir ses contemporains de la domination du totalitarisme. Ce chef-d’œuvre intitulé 1984 présente un monde dystopique où l’humanité est réduite à un intérêt exclusif pour Big Brother, figure omniprésente du parti dominateur. Ivre de pouvoir, celui-ci a un contrôle absolu tout allant de la vie privée à la pensée même du membre du Parti le rendant ainsi dépourvu de sentiments, de mémoire et de raison. D’ailleurs, l’oppression sexuelle est un des moyens employés pour écraser davantage les citoyens. En effet, cette société concentrationnaire accorde une place importante à la sexualité et impose même un modèle sexuel. On se posera également la question : comment la répression de l’érotisme sert le pouvoir?
Tout d’abord, dans le monde d’Orwell, la sexualité est largement circonscrite. Notamment l’acte du mariage et le choix du partenaire sont des domaines strictement légiférés. En effet, ces derniers « […] [doivent] être approuvés par un comité appointé » (p.92) et si on découvrait que « les membres du couple en question donnaient l’impression d’être physiquement attirés l’un vers l’autre» (p.94) la demande était automatiquement rejetée. Du reste, l’existence du couple est réduite à l’accomplissement de « [son] devoir envers le Parti» (p.94), soit « fabriquer un bébé » (p.94). Le plaisir sexuel, quant à lui, est très tôt éliminé à l’aide de moult propagandes et de « conditions de vie spéciales » (p.94). Plus encore, ce plaisir est transformé en un dégoût et doit être dénoncé si commis. Ainsi, le modèle sexuel