Comment le talent de la fontaine se met il au service de la critique du pouvoir et de la justice ?
« Les Animaux Malades de la Peste »,
Livre VII des Fables de Jean de La Fontaine
Introduction
Fable du VIIe livre de la Fontaine publié en 1678, à travers ce récit on assite à la démonstration de la loi naturelle : la raison du plus fort.
Comment le talent du comteur se met-il au service d'une critique du pouvoir et de la justice ?
Un tableau terrifiant
A)Un préambule de tragédie antique
Peste, référence à Thèbes/Oedipe : Sophocle, châtiment du ciel, mal fréquent, humeurs peccantes « pêché », personnalité des gens révélée, destin, Ciel, damnation, enfer.
B) Une grande dramatisation grâce au registre tragique
Vocabulaire violent, travail sur les sonorités (idée de force)
Peste nommée qu'au 5e vers (« Mal » aux 1ers vers → suspense)
→ La dramatisation appelle à la théâtralité
II) Une scène de procès, lieu d'argumentation champ lexical de la justice, tel un plaidoyé
A) Les stratégies rhétoriques des plus forts
→ La stratégie argumentative du Lion : convaincre, discours construit très logiquement (vers 15,20, 24, 33), invite les autres à se confesser. Connecteurs logiques (clarté de son esprit contrairement à l'Ane). Impératifs + arguments d'autorité (vers 20-22). Persuasion (envoyé de Dieu, ton solennel qui lui donne de la majesté (« courroux »..), ton familier (« Mes chers amis »), jeu de pronoms (« Je » à « nous » se donne le rôle de porte-parole). « On » comme si il détenait une verité générale + Modélisateurs (je crois, je pense que..) + tournure d'exagération (appétit de glouton) + manie très bien l'ironie (« Je me dévouerai bien donc si il le faut... »)
→ Celle du Renard : conforme aux techniques rusées des goupils : flatterie pour le roi, ton grinçant (-i..), il ne dit rien de lui (pas de « Je »).
B) L'échec du plus faible
L'Ane n'est pas un prédateur comme les autres, naïf, prend au sérieux le discours, ne connait pas la règle du jeu des courtisans (hypocrisie). Faute : essayer d'imiter les