Patrick Artus, professeur à l’université Panthéon-Sorbonne, et Marie-Paule Virard, rédactrice en chef du magazine Enjeux-Les-Echos, nous proposent un ouvrage qui critique le « modèle social français » et l’économie mondiale en générale.
En guise d’introduction les auteurs nous projettent une vision de l’état économique de la France en 2030. Un pays peu dynamique, touché par le vieillissement de la population. Dans cette vision sombre on se rend compte que les politiques actuelles et antérieures n’ont pas préparé la France aux grands défis qu’il l’attendait. Pire encore, elle n’ont fait que favoriser le déclin économique de l’Etat. Selon les auteurs voici les grands mouvements politiques qui ont nuis à la croissance économique française :
Le premier, la relance budgétaire de Jacques Chirac et Valery Giscard d’Estaing en 1975. Les politiques économiques n’ont fait que maintenir un niveau de vie confortable aux Français, les cachant de la crise dût aux chocs pétrolier. Se sont les entreprises qui seront le plus touchés avec une hausse importante de la pression fiscale.
La seconde illustration est mai 81, qu’ils qualifient de « grandes vacances de la dépense publique ». Dans un contexte de récession la gauche qui vient de s’emparer du pouvoir lance une politique de relance par les bas salaires et de soutien de la demande des ménages (hausse de toutes formes d’allocation). Les résultats là encore sont une dégradation de la situation des entreprises : chute de la profitabilité, arrêt de l’investissement. Les conséquences monétaires sont une forte inflation, et une hausse des taux d’intérêts.
Le troisième exemple donné est celui des politiques monétaires de la France menées dans le cadre de la construction européenne. La réunification monétaire avec l’Allemagne en 1987 était pour les auteurs, « tout à fait prématurée », et elle se déroulait « alors même que la hausse des coûts était bien plus forte en Allemagne qu’en France». Le fait de devoir maintenir un