Comment pascal définit-il la figure du roi dans les liasses ii à viii des pensées ?
Introduction
Séquence 1 – FR01 39
Un roi, tout roi qu’il est, appartient à la condition humaine et en présente les mêmes caractéristiques.
Ainsi, le fragment 126 cherche à démontrer que la conscience de sa faiblesse d'être mortel en proie à l'erreur est insoutenable à l'homme. Comme il aspire au bonheur à tout prix, il est prêt à se leurrer, à prendre pour bonheur ce qui n'est qu'illusion de bonheur, oubli de soi. La démonstration est encore plus probante en prenant l’exemple du roi qui, s’il n'est pas sans cesse diverti, sombrera dans un ennui profond. C’est vraiment un très bon exemple car le roi est par définition la personne indispensable à tous, dont le jugement ne doit être altéré ni par les distractions ni par l'angoisse existentielle, et qui est entourée d'une cour qui fait la part belle au(x) divertissement(s) :
« Si [le roi] est sans divertissement et qu’on le laisse considérer et faire réflexion sur ce qu’il est, cette félicité languissante ne le soutiendra point ; il tombera par nécessité dans les vues qui le menacent, des révoltes qui peuvent arriver et enfin de la mort et des maladies qui sont inévitables, de sorte que s’il est, sans ce qu’on appelle divertissement le voilà malheureux, et plus malheureux que le moindre de ses sujets qui joue et qui