Comment qualifiez vous votre génération
“J’fais c’que j’veux !!!” réplique plus qu’habituelle chez les jeunes d’aujourd’hui.
Devenue courante, la protestation n’en est pas moins de plus en plus remise en cause.
Alors cela reflète t-il un réel besoin de contestation ou est ce seulement une façon de s’affirmer dans un monde où il est difficile de trouver sa place ?
Si je devais donner un nom à notre génération, je l’appellerai la génération du ”NON“.
« NON » à l’autorité, « NON » au conformisme, « NON » à l’injustice, « NON » au pouvoir en place.
Force est de constater à travers l’actualité que notre génération symbolise le mécontentement et la révolte. Manifestations, grèves, nombreux sont les événements traduisant la critique et la dénégation. On s’insurge contre la réforme des retraites, on proteste contre le gouvernement et plus particulièrement contre la présidence actuelle, on n’est pas d’accord avec les décisions prises au nom de la société, et on le fait savoir. Ainsi les étudiants s’allient aux travailleurs. On s’unie pour avoir plus d’impact, pour créer une coalition, une seule et même force. Bien qu’il n’y ai pour l’instant rien de comparable avec Mai 68, je pense cependant que ma génération traduit un besoin, un réel désaccord avec l’ordre préétabli, et elle l’exprime par différents moyens, avec différentes armes.
Malgré tout il faut prendre gare et ne pas tomber dans une constante négation. Si le « NON » nourrit une réelle idée de contestation, il n’en est pas moins devenu une habitude.
En effet on a aujourd’hui tendance à enter dans un cercle vicieux. On se rebelle contre tout ce qui peut porter un semblant d’autorité. Le « NON » est devenu un moyen de s’affirmer, de marquer sa place. Alors qu’à l’époque de nos parents ou grands-parents il n’était pas envisageable de s’opposer à l’autorité parentale, il est maintenant devenu difficile, pour la majorité des parents, de conserver l’ascendant sur leurs progénitures. On discute, on parlemente, on