Comment résister à la chine en afrique
En fait, il ne s’agit pas seulement d’économie mais aussi d’influence politique. Liberté politique en avait déjà parlé il y a deux ans [1].
La Chine est de plus en plus fortement présente sur le continent africain. Un chantier particulier symbolise cette présence de façon exemplaire : celui de la construction du futur siège de l’Union africaine, à Addis Abeba. Commencé début 2009, il se terminera à la fin de l’année prochaine. Une tour de 100 mètres de haut abritera bureaux, auditorium et salles de conférences. La moitié des ouvriers travaillant sur le chantier sont éthiopiens, proportion inhabituelle sur les chantiers chinois en Afrique : les Algériens ont récemment manifesté contre le peu de place qui leur est réservée lors des constructions chinoises dans leur pays.
La politique chinoise en Afrique est nettement dominée par la volonté d’accès aux matières premières minières (pétrole, cuivre, cobalt, …) mais aussi agricoles : la Chine aurait acheté un million d’hectares en RD Congo et y entreprendrait dès maintenant la mise en place de plantations de palmiers à huile. Il est même question de migrations massives de paysans chinois vers l’Afrique « où les terres sont abondantes mais la production décevante », d’après un responsable chinois cité par les journalistes Michel Beuret et Serge Michel (La Chinafrique, Grasset, 2008).
Au sommet sino-africain de Charm-el-Cheikh, en novembre dernier, la Chine a pris l’engagement de mettre à la disposition de l’Afrique 10