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BAC
Romain Gary (Émile Ajar)
Édition de Domenica Brassel
Depuis 1975, date de la parution de La Vie devant soi, la profonde humanité et la truculence de Madame Rosa et de Momo ne cessent d’émouvoir les lecteurs. Lisez ce roman. Vous y découvrirez des personnages hauts en couleur et profondément humains, la belle histoire d’un jeune garçon arabe et d’une vieille dame juive, une écriture d’une grande inventivité et le dernier mot de Momo : « il faut aimer ».
ISBN 978-2-7011-5264-6 256 pages - 5 e
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la vie devant soi
livret pédagogique
Arrêt sur lecture 1
p. 66-67
Pour comprendre l’essentiel p. 66-67
L’originalité de la voix du narrateur
1 Le narrateur fournit des informations sur lui-même au fil du texte (nom, âge, domicile, situation familiale). Relevez-les en respectant l’ordre dans lequel elles apparaissent. Dès les premières lignes, on apprend que le narrateur habite au sixième étage sans ascenseur : cet inconfort permet de faire apparaître, avant tout autre, le personnage de Madame Rosa, « une femme qui aurait mérité un ascenseur » (p. 9). Elle a pour attribut son poids excessif, sa mauvaise santé et sa judéité. Elle élève à Belleville des « enfants de pute », dont le narrateur. Celui-ci s’appelle Mohammed, un prénom musulman. Mais, comme on l’entend dans la bouche de Monsieur Hamil, on l’appelle Momo « pour faire plus petit » : une façon de dire que le diminutif raccorde à son enfance celui qui le porte (Momo comme « môme »). Momo ne semble pas savoir son âge exact. Il est orphelin.
© Éditions Belin/Éditions Gallimard, 2009.
2 Dès la première ligne de la vie devant soi, la spontanéité de la communication donne au récit sa liberté ; le lecteur a l’impression que le narrateur parle et lui parle. Montrez-le en relevant des caractéristiques de la langue orale (construction de phrase, niveau de langue) et quelques fautes qui vous paraissent particulièrement comiques ou poétiques. L’écrivain Gary-Ajar ne