Nous allons étudier un texte tiré du roman La Peste d’Albert Camus. Cet auteur et philosophe du 20ème siècle est considéré comme l’un des principaux acteurs de la vie intellectuelle française d’après-guerre. Camus faisait partie d’un mouvement littéraire appelé l’existentialisme où l’Homme est considéré comme libre de donner un sens à sa vie en rejetant l’enfermement par des doctrines. La Peste vient se ranger dans le « cycle de la révolte » de Camus, dans la continuité de l’absurde de son « cycle » précédent. Ainsi, l’être humain a conscience de son destin fatal, mais décide néanmoins de l’affronter à l’image des personnages de La Peste qui continuent de se battre contre la maladie malgré la mort constamment au-dessus d’eux. Dans La Peste, l’auteur nous expose le quotidien des habitants de la ville d’Oran pendant la peste. Cette œuvre est souvent considérée comme une métaphore de l’occupation pendant la seconde guerre mondiale, mais peut être aussi lue comme une simple lutte entre le Bien et le Mal. Dans cette idée, nous retrouvons dans le roman une construction en cinq parties, comme dans une tragédie classique. Dans l’extrait étudié, issu de la quatrième partie et donc de l’action, est racontée la mort d’un enfant atteint de la maladie, le fils du juge Othon. Rieux et ses alliés lui ont administré un sérum expérimental dans l’espoir de le sauver, mais malheureusement, l’agonie du malade n’est que plus terrible et plus longue. Au cours de ce texte, on peut lire l’évolution de la souffrance de l’enfant ainsi que l’impuissance des adultes. Nous pouvons nous demander quelle est la fonction de cette lente agonie d’un enfant. Dans ce but, nous étudierons comment est décrite la souffrance dans ce texte. Ensuite, Nous nous attacherons à la manière dont est créé un sentiment de révolte chez le lecteur.
Commençons donc à relever les marques de la souffrance dans l’extrait. Tout d’abord, nous pouvons noter un champ lexical autour de la douleur et de